Tous les mois, un groupe politique du conseil municipal (qu’il soit issu de la majorité ou de l’opposition) pose une question aux autres groupes politiques. Ce mois ci la question posée par le groupe EELV est la suivante :
Quelles améliorations faut-il apporter à la restauration collective pour que les élèves, les personnes âgées, le personnel municipal… bénéficient au quotidien d’une alimentation variée et de qualité ?
Une alimentation de qualité, équilibrée, saine et variée ? Nous sommes nombreux à le souhaiter. Malgré les messages rassurants de l’industrie agro-alimentaire et des porte-paroles d’un modèle agricole intensif, notre alimentation s’éloigne davantage de ce qu’elle devrait être. Diabète, cholestérol, obésité, problèmes cardiaques mais aussi de nombreux cancers sont causés par notre alimentation. De plus en plus de substances inquiétantes sont présentes dans les produits alimentaires industriels par ailleurs trop riches en sucre, sel et gras.
D’autre part les scandales alimentaires se multiplient. Après la viande de cheval à la place du bœuf dans les lasagnes, ces derniers jours, une vidéo dans l’abattoir d’Alès révèle de graves manquements aux conditions d’hygiène et de respect des normes de qualité et du bien-être animal. Selon de nombreux spécialistes, ces dérives sont davantage la règle que l’exception. C’est donc toutes les filières qu’il faut repenser. Si la maitrise du coût est un facteur important, elle ne doit pas se faire au détriment de la qualité. Cette recherche de prix toujours plus maitrisé cause la crise actuelle de l’agriculture.
L’alimentation de qualité passe donc par des produits de l’agriculture durable et locale autant que faire se peut, des poissons non issus de l’exploitation intensive des ressources des océans, moins de viande, conformément aux recommandations des nutritionnistes, mais de meilleure qualité.
Si nous voulons que les usagers de notre restauration collective mangent sans risque pour leur santé, que nos agriculteurs vivent décemment du fruit de leur travail sans porter atteinte à l’environnement, nous devons travailler à l’amélioration et au développement des filières de qualité et de circuits-courts en lien direct avec les coopératives agricoles. Cela passe par de l’éducation au gout, par une plus grande variété de produits comme des légumes oubliés, des produits bio et de saison, qui sont bien plus savoureux, et par la découverte gustative.
Les repas végétariens, les produits locaux et frais, des sensibilisations à l’équilibre alimentaire et à la lutte contre le gaspillage doivent se multiplier. Cette éducation culinaire est le rôle de la restauration collective. Elle permettrait aussi de lutter contre le gaspillage et de réduire ainsi le coût des repas permettant d’en améliorer la qualité. Moins jeter pour mieux manger, voilà le crédo des écologistes.
Plus fondamentalement, changer nos habitudes alimentaires nécessite qu’un véritable contre-modèle de production locale de nos repas soit étudié et encouragé. Il y a plusieurs années, notre ville a fait le choix d’une gestion intercommunale de sa restauration collective avec la création du SIRESCO. Chacun-e doit faire sa « mue » environnementale. Cela vaut bien évidemment pour le SIRESCO.