La question posée par le groupe CCI pour le mois de février était la suivante : « Selon votre groupe quels sont les domaines de politiques publiques à développer prioritairement à Ivry pour répondre aux besoins des habitants dans un contexte financier contraint ? »
Pire que la résolution de la quadrature du cercle, la construction budgétaire est devenue, au fil des années, un processus de plus en plus complexe ! Dans un contexte de crise économique et sociale d’une ampleur inédite, nos finances subissent violemment les coups de rabot des gouvernements successifs. Cette tendance, inscrite sur le long terme, nous oblige à intégrer de manière durable la baisse des moyens municipaux dans notre façon d’orienter l’action publique. Comme si cela ne suffisait pas, il nous faut « compter » sur et avec la baisse structurelle des dotations de l’État et avec les incertitudes institutionnelles liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris.
Cependant, les difficultés inhérentes à l’exercice raffermissent d’autant plus notre volonté de construire un budget fidèle à l’identité de notre ville. Tel est le mandat qui nous a été confié en 2014. C’est aussi la noblesse de l’action des élu-e-s de terrain que nous sommes.
Cette fidélité s’articule autour de trois axes :
• Garder comme ligne politique notre programme « Ivry au Cœur » et ses 264 propositions.
• Maintenir un haut niveau d’investissement, notamment pour accompagner l’évolution de notre territoire et sa transition écologique.
• Sanctuariser un haut niveau de réponse sociale dans l’accès aux services publics locaux, principalement pour celles et ceux de nos concitoyens les plus frappés par la crise.
En outre, les importants investissements consentis pour cette année dans le secteur de l’éducation, de la santé, de la rénovation urbaine, de l’habitat ainsi que de la culture montrent que nos choix politiques prévalent toujours et que nous ne cèderons ni à l’austérité ni au repli sur soi.
Au contraire, l’accompagnement de la transition écologique par des investissements conséquents devient un argument qui n’est plus seulement théorique mais aussi pragmatique. La transition écologique n’est pas un luxe. Elle est une nécessité vitale qui passe par une politique de transformation de l’espace public. Cela commence par le fait que les Ivryennes et les Ivryens soient heureux de déambuler et de circuler dans leur ville. Et cela doit se concrétiser à travers une politique renforcée d’entretien et d’aménagement des espaces, de prévention des déchets, de mise en place d’énergies alternatives, de végétalisation.
Plus fondamentalement, nous voulons une transition écologique au service des plus fragiles. Ainsi, hâter la transition énergétique du parc social, c’est éviter d’assigner les plus démuni-e-s dans les logements les plus anciens et les plus énergivores, au risque d’aggraver d’avantage la fracture énergétique.
Enfin, nous comptons sur le partage et l’échange d’idées avec les Ivryennes et les Ivryens, afin de les associer pleinement au futur de leur ville, que ce soit dans le cadre de la coopérative citoyenne comme en tous lieux d’expression ou de débats.