Pierre Chiesa, conseiller de territoire et conseiller municipal

Peu importe où et quand je suis né…
Je suis né dans une région où mon père devait faire un remplacement de six mois et où ma famille est restée plus de quinze ans.
Le petit Bordelais par hasard est ensuite devenu un petit Parisien d’adoption, tout comme l’était sa famille maternelle, « arrachée » par l’exode rural à sa terre corrézienne. Le petit provincial était même parfois moqué pour son nom rital et son accent méridional. (J’ai beaucoup souffert…)

Écolo, de andante à vivace
Par le hasard des concours aux écoles d’ingénieur, j’ai étudié la géologie dans l’est de la France, à Nancy, à une époque où l’on ne savait pas encore que c’était le début de la fin des Trente Glorieuses. J’étais donc a priori prédestiné à chercher du pétrole ou de l’uranium pour servir aux destinées de l’industrie française. J’ai un tout petit peu prospecté l’uranium – je l’avoue – et j’ai écrit un petit livre documentaire sur la recherche pétrolière à un moment où, abandonnant définitivement le marteau et la boussole (mais sans les perdre), je suis entré dans le milieu germano-pratin de l’édition.
J’ai un peu voyagé, en France, en Europe et dans le monde, pour des raisons professionnelles ou par plaisir. Il n’est guère de pays où je suis allé où je n’aurais pas aimé rester plus longtemps, voire même, parfois, m’installer. L’attachement « religieux » à une terre est pour moi une énigme.
Avec une formation tournée vers les questions d’approvisionnement énergétique et en matières premières, peut-on ne pas être « écolo »? Certains peut-être, moi pas. La géologie, c’est bien plus que l’environnement. Si les anciens Grecs considéraient que le monde était partagé entre Theos, le Divin, et Gê, la Terre, alors tout ce qui n’est pas de la théologie est de la géologie.

« Est-ce ainsi que les hommes vivent » (Aragon)
Comme si embrasser la compréhension de l’Univers ne suffisait pas, j’ai commencé, au fil des rachats, absorptions, fusions et revente de mon entreprise, à militer syndicalement. De mandat en mandat, je suis devenu – j’ai été élu – conseiller prud’homal – juge des conflits du travail -, ce qui a renforcé ma conviction que les questions politiques et environnementales ne pouvaient pas être pensées et résolues sans prendre aussi en considération la dimension « travail ». Pourtant, mon livre de chevet est moins le Code du dit travail que Le Droit à la paresse de Paul Lafargue, gendre de Karl Marx…

Premier envol politique
En mars 2014, j’ai franchi le pas, et rejoint EELV à Ivry. Depuis, je suis conseiller municipal dans le groupe de la majorité, sans délégation particulière; je m’intéresse aux questions techniques où mes compétences d’antan peuvent être utiles à l’éclairage de notre groupe et à l’action politique, ainsi qu’à tout ce qui a trait à la dimension culturelle (à défaut de théologique) de la vie municipale.
Après avoir été conseiller communautaire de la communauté d’agglomération Seine Amont, vice-président délégué au développement durable, je suis, depuis le 1er janvier 2016, simple conseiller territorial du T12 (Val de Bièvre, Seine Amont, Grand Orly, Portes de l’Essonne).

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