La question posée par le groupe L’Alternative pour Ivry, pour le mois d’avril 2016, était la suivante : « Avril 2014-avril 2016, après deux ans de mandat, quels sont les réussites et les échecs de la nouvelle municipalité ? »
Cher-e-s collègues de l’opposition, pas de polémiques politiciennes ! Il apparaît bien prématuré de dresser l’inventaire de nos échecs ou de nos réussites. N’est-il pas préférable d’évaluer l’état d’avancement de nos projets et des engagements pris devant les Ivryen-nes en 2014 ?
En effet, après deux années d’action marquées par la disparition de Pierre Gosnat et par les violences terroristes, plusieurs dossiers importants portés par les élu-e-s écologistes non seulement avancent mais sont, pour certains, en voie de réalisation :
– La réflexion sur la réhabilitation du centre Jeanne-Hachette est lancée comme l’a souligné le festival d’architecture « La tête dans les Étoiles ».
– Les travaux de rénovation du centre municipal de santé débuteront cette année.
– La rationalisation des finances municipales est engagée pour faire face à la baisse des dotations de l’État, sauvegarder nos politiques solidaires et répondre aux nouveaux enjeux de la transition écologique de notre ville.
– La politique de prévention et de sécurité a été relancée pour renforcer le vivre ensemble.
Le chantier « lourd » consistant à faire prendre à la ville d’Ivry le tournant de la transition énergétique en même temps que doivent s’installer les bonnes pratiques de l’écologie urbaine n’avance pas au rythme qui serait nécessaire au vue des urgences environnementales portées à l’occasion de la COP 21. La valorisation des espaces publics à travers une politique développant leurs usages conviviaux doit passer par l’apaisement des circulations, la réduction des nuisances, la végétalisation des espaces. Propreté et convivialité devraient devenir les deux piliers de la nature en ville.
En revanche, d’autres dossiers importants n’ont pas suffisamment progressé de notre point de vue, ce qui suscite nos inquiétudes et notre vigilance. Le grand chantier d’Ivry Confluences doit être réexaminé à la lumière des contraintes environnementales du territoire, du nouveau contexte financier de la commune et du marché immobilier à la peine. Il est indispensable, également, de continuer d’associer les habitants de façon à ce que des mécanismes involontaires d’éviction ne leur soient préjudiciables.
La transparence en matière de politique du logement n’est pas encore une réalité et ce malgré la mise en place de la commission tripartite. Il faudra nécessairement en faire le bilan prochainement.
Enfin, l’avenir de l’usine Ivry-Paris XIII du SYCTOM reste à revoir. Si le procédé « TMB/Méthanisation » est désormais interdit par la loi de transition énergétique, la question de l’incinération se pose toujours. Alors que la pollution de l’air en région parisienne est l’une des premières préoccupations de ses habitants, peut-on encore accepter qu’en zone urbaine aussi dense continuent à fleurir des usines qui contribuent à la dégradation des conditions de vie et de santé? Le débat que notre majorité s’est engagée à ouvrir est donc plus que jamais nécessaire.