Ivry Ma Ville – juin 2016 – Tribune des élu-es EELV 🗺

La question posée par le groupe EELV pour le mois de juin est la suivante : « Avec plus de 5 000 demandeurs de logement à Ivry, quelles sont vos propositions pour remettre de la transparence au cœur du processus d’attribution des logements ? »

Une dizaine d’années en moyenne : voilà le temps qu’il faut aux quelques milliers de demandeurs de logement à Ivry pour accéder à un logement social parmi les centaines qui se libèrent ou sont construits chaque année dans notre ville.

Avec 38 % de logements sociaux, considérés comme trop important par la nouvelle majorité du Conseil régional, Ivry-sur-Seine est pourtant pleinement concernée par la crise du logement qui sévit depuis des années.

Dans ces conditions, comment faire pour que les foyers considérés comme prioritaires obtiennent un logement dans un délai raisonnable ?

Dans notre programme Ivry au Cœur, nous nous étions engagés aux points 25 et 26 à mettre en place une commission tripartite dont la première mission serait, sur la base d’un état des lieux, l’élaboration d’un document cadre fixant les règles d’attributions. Nous nous sommes également engagés à présenter chaque année au Conseil municipal un bilan de l’accès aux nouveaux logements en fonction du profil des attributaires par contingent.

Depuis près d’un an, le travail a été amorcé au sein de la commission tripartite, mais beaucoup reste à faire afin de remettre de la transparence au cœur du processus d’attribution des logements qui est trop souvent source d’incompréhension de la part des demandeurs.

C’est pourquoi nous défendons les propositions suivantes :

  • anonymiser les dossiers pour mettre fin à toute suspicion de discrimination lors de l’attribution des logements sociaux. La commission d’attribution doit se prononcer sur des situations, pas sur des noms.
  • mettre en place un système de cotation. Ce système, qui existe déjà à Rennes et à Paris a fait ses preuves. Il permet de prioriser les demandes sur la base de critères tels que les revenus, l’ancienneté de la demande, la composition familiale, ou encore la taille et l’état du logement occupé.

Nous devons offrir une meilleure lisibilité des parcours locatifs, assurer une coopération renforcée entre les différents partenaires (bailleurs, propriétaires, OPH, Ville, Conseil général…).  Cette gestion doit inclure les demandeurs de logement au titre d’usagers « actifs/participatifs », car c’est avant tout avec eux que nous devons renforcer notre collaboration. Les demandeurs d’un logement social ont le droit d’accéder à leur dossier afin de suivre son avancée, afin de connaître les délais d’attente moyens, ou, tout simplement de savoir le nombre de points qui leur est attribué.

Ces propositions ne permettront pas à elles seules de résorber la crise du logement.  Trop de communes – 40 en Île-de-France – ne respectent pas les 25 % de logements sociaux exigés par la loi SRU. Les aides à la construction de logements sociaux doivent être augmentées, notamment dans les villes populaires, et non pas supprimées, comme a pu le décider dernièrement le Conseil régional sous de mauvais prétextes.

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