Réaffirmons notre détermination à atteindre l’objectif du SDRIF de 10 m2 d’espaces verts publics par habitant !
Intervention de Guillaume MOOG au Conseil municipal du 26 janvier 2012
Monsieur le Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs,
Nous nous félicitons, bien sûr, des progrès qui ont pu être réalisés dans notre ville ces dernières années en matière de développement durable : je pense notamment au Plan Climat Energie, adopté en juin dernier, et aux chartes Ecoquartier et Espace public, en cours d’élaboration.
Chantal Duchène a détaillé un certain nombre d’actions que nous avons engagées depuis le début de la mandature, sur lesquelles je ne reviendrai pas, pour ne pas trop allonger les débats.
Je souhaite toutefois dire quelques mots du point 1.3, intitulé « La nature en ville : accroître les espaces verts – améliorer la qualité de vie et préserver la biodiversité » (en page 8).
Il y est indiqué que » la Ville avec ses 20 hectares d’espaces verts publics et ouverts, soit 3,5 m2 / habitant, est aujourd’hui en déficit d’espaces verts par rapport à l’objectif du SDRIF (10 m2 par habitant). »
Nous partageons évidemment cet objectif du SDRIF 2008, qui a été approuvé au Conseil régional d’Ile-de-France par l’ensemble des composantes de notre majorité, et nous nous réjouissons que cette ambition soit rappelée dans ce rapport.
Mais la phrase suivante apporte une certaine confusion, que je souhaite ici dissiper.
Il y est question des » espaces verts privés ouverts » qui permettraient d’ » accroitre les espaces verts disponibles pour les Ivryens » et pourraient en partie combler notre déficit en espaces verts.
Or, l’objectif du SDRIF ne concerne évidemment que les espaces verts publics, en tant que supports de biodiversité mais aussi de lieux de vie, de rencontre, de détente, qui seront d’autant plus nécessaires avec la densification du tissu urbain.
Les espaces verts ne relèvent pas uniquement de la verdure mais surtout du droit de tout citoyen de parcourir librement le territoire de la ville.
En France c’est l’espace public qui garantit le droit à la ville. L’espace public est l’espace du citoyen.
L’espace résidentiel peut y contribuer ou non en laissant libre le passage de jour par exemple, mais cela ne dépend que des propriétaires ou des bailleurs et les dispositions prises par eux ne sont pas contrôlables par le public. Nous pouvons bien sûr définir, dans notre PLU, un pourcentage d’espaces verts résidentiels par parcelles, pour renforcer la place de la nature en ville, mais rien ne peut obliger les propriétaires à ouvrir ces espaces au public. Je pense notamment aux jardins ouvriers du Fort d’Ivry, auxquels les ivryens et ivryennes n’ont pas librement accès.
De nombreux espaces verts ne sont que des délaissés fermés à l’usage des résidents autant que des passants. Tant mieux s’ils sont verts mais il serait absurde de les comptabiliser parmi les espaces « disponibles pour les ivryens ».
Fort heureusement, le paragraphe suivant rappelle que « le statut des espaces verts privés ne permet pas de garantir leur ouverture au public, et en indiquant que » tendre vers l’objectif du SDRIF, répondre aux attentes des ivryen-nes, suppose (…) qu’Ivry s’inscrive dans une démarche volontaire de création de nouveaux espaces verts publics de proximité et facilement accessibles par tous « .
Dans une perspective de densification de notre ville, il me semble important de réaffirmer ce soir notre détermination à atteindre l’objectif du SDRIF de 10 m2 d’espaces verts publics par habitant, ce qui implique de réserver des surfaces pour la création de nouveaux espaces verts publics qui tiennent compte de la future densité humaine de la ville. Nous portons donc l’espoir que cet engagement se concrétise dans nos choix budgétaires pour 2012 et les autres années à venir.
Je vous remercie de votre attention.